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Les Etats-Unis souhaitent poursuivre Julian Assange en justice

Les procureurs du ministère américain de la justice cherchent à rassembler des preuves que le fondateur de WikiLeaks a "comploté".

Le Monde avec AFP

Publié le 20 décembre 2010 à 07h01, modifié le 20 décembre 2010 à 08h30

Temps de Lecture 1 min.

L'accuser de complot permettrait notamment à l'administration américaine de rendre M. Assange responsable d'atteinte à la sécurité nationale.

Le vice-président américain, Joe Biden, a annoncé dimanche 19 décembre que le ministère de la justice américain explorait les voies légales pour poursuivre Julian Assange. "Nous regardons ça. Le ministère de la justice se penche sur la question", a déclaré Joe Biden, selon la transcription d'un entretien diffusé sur la chaîne NBC.

"S'il a comploté avec un militaire des Etats-Unis pour mettre la main sur ces documents secrets, c'est fondamentalement différent d'un journaliste à qui on les remettrait", a jugé le vice-président.

La loi américaine contre l'espionnage, datant de 1917, n'est pas conçue pour ce genre de situation car il faut prouver que le site WikiLeaks, à l'origine de la révélation de milliers de notes diplomatiques américaines, n'est pas un média traditionnel. Les procureurs du ministère travaillent sur une autre base juridique. Ils cherchent à rassembler des preuves que le fondateur de WikiLeaks a "comploté", selon les mots du vice-président, en encourageant ou même en aidant en amont le militaire américain Bradley Manning, soupçonné d'avoir transmis les milliers de documents au site Internet.

"TERRORISTE HIGH-TECH"

L'accuser de complot permettrait notamment à l'administration américaine de rendre M. Assange responsable d'atteinte à la sécurité nationale, tout en justifiant que les médias traditionnels restent couverts par la liberté d'expression protégée par la Constitution. "Cet homme a fait des choses qui ont nui, mis en péril la vie et le métier de certaines personnes dans le monde. Il a rendu plus compliquée la conduite de nos affaires avec nos alliés et nos amis", a justifié Joe Biden, qui a qualifié Julian Assange de "terroriste high-tech".

Par peur de nouvelles fuites, les interlocuteurs du vice-président préfèrent dorénavant le voir en tête à tête plutôt qu'entouré de collaborateurs, a-t-il expliqué. Lundi, interrogé par le quotidien espagnol El Pais sur les propos de Joe Biden, Julian Assange a répondu que, "selon le vice-président nord-américain, la vérité sur les Etats-Unis, c'est du terrorisme. Le terrorisme se définit comme l'emploi de la violence à des fins politiques. L'administration de Biden continue de s'offusquer de notre organisation et de la presse avec un objectif violent ou politique, donc qui sont les terroristes ?"

Le Monde avec AFP

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